Voyage découverte en Inde du Sud 2015 - Montagnes et Temples du Tamil Nadu et Lagons du Kérala

Voyage découverte en Inde du Sud 2015 - Montagnes et Temples du Tamil Nadu et Lagons du Kérala - 26 octobre

mai 08, 2017

Lundi 26 octobre 2015 - Journée dans le parc national de Periyar et le jardin d'épices à Thekkady

Lever tôt pour prendre le petit déjeuner (café ou thé, toasts, beurre, confiture et jus de sweet lime) tranquillement avant de partir pour la réserve. Départ en minibus jusque l'accueil du parc où l'on nous remet des chaussettes en toile à enfiler au dessus du pantalon mais à l'intérieur des chaussures pour éviter les sangsues. Le guide du parc saupoudre nos pieds avec de la poudre de tabac, car les sangsues ne supportent pas son odeur.

Pendant un long moment, nous suivons le guide du parc sur un chemin sec. Nous ne voyons pas grand chose, si ce n'est une araignée, une grenouille, des singes et des écureuils dans les arbres mais sans grande possibilité de prendre des photos.

Puis le guide, ayant discuté avec d'autres gardes du parc, est persuadé de pouvoir nous amener à l'éléphant (sauvage) et, de ce fait, il nous entraîne sur des sentiers improbables et très boueux. Comme j'ai mis des sandales de randonnée de ce type :

c'est vite une catastrophe... Nous suivons les traces de l'éléphant mais ne le rencontrons jamais. Nous avons pu apercevoir des biches et des cerfs. Certains arbres ont des formes biscornues.

Retour à l'accueil où nous retirons les chaussettes de toile : elles sont pleines de sangsues malgré la poudre de tabac.

Le chauffeur nous amène ensuite à la promenade des éléphants où nous faisons une promenade à califourchon deux par deux sur le dos d'un éléphant. Tout au long de la balade, le cornac nous mitraille avec mon appareil photo. Lorsque le tour est terminé, l'éléphant pose pour la photo avec chacun d'entre nous.

Retour à l'hôtel pour le repas où nous avons un thali et une glace au caramel; Ayant un peu de temps libre, nous en profitons pour acheter des cartes postales et les écrire. Puis Suresh nous conduit chez nos hôtes de la soirée. Le monsieur qui se prénomme Chako nous emmène pour une balade pédestre dans le jardin des épices où nous voyons comment pousse le poivre, les piments, la muscade, la cannelle, la cardamone, la vanille, le gingembre, le curcuma...

De retour à son domicile, son épouse montre comment préparer le thé massala avec du poivre, de la cannelle, des clous de girofle, de la cardamone, du gingembre séché et de l'anis étoilé qu'elle pile dans un mortier et jette le tout dans l'eau bouillante avec du sucre (dans la boîte à sucre, un bâton de vanille y es planté) et aussi du thé. Le breuvage est filtré et nous passons à la dégustation.

Nos hôtes ont de très beaux avocats et ne les consomment qu'en dessert avec du sucre. Or, ils savent que les européens les mangent différemment et demandent quels ingrédients ils peuvent préparer pour que l'on puisse réaliser une recette à notre retour du spectacle auquel nous devons assister. Je leur demande donc des oignons rouges et du citron vert pour faire simple.

Nous partons à pied vers l'arène dédiée au Kalarippayatt. Le Kalarippayatt ou Kalarippayattu est un art martial originaire du Kerala et du Tamil Nadu. Kalarippayatt signifie, en malayalam, « le lieu des exercices », de kalari : le lieu, l'arène, l'espace de dialogue et payatt signifiant combattre, s'exercer intensément. Le kalarippayatt serait l'une des plus anciennes techniques martiales, mais aussi médicales, connues. Les gurû de kalarippayatt, appelés gurukkal, sont guerriers et médecins, car ils sont censés connaître les techniques qui tuent mais aussi celles qui soignent.

Le kalarippayatt se pratique généralement dans le kalari, une salle de 14 m sur 7, parfois sous terre. Il se caractérise par des positions très basses portant des noms d'animaux ainsi que par de nombreux sauts très hauts. Une dizaine d'armes sont encore enseignées parmi les dix-huit armes qui étaient étudiées autrefois. Dans la tradition locale, il fallait plusieurs années pour maîtriser une seule arme.

C'est très spectaculaire !

De retour chez nos hôtes, nous passons par le magasin d'épices de Chako et y achetons des noix de muscade, des macis, des clous de girofle, de la cardamone, de la cannelle, du safran et du thé noir. Ensuite, avec l'aide de Martine et Vandana, je prépare la salade d'avocat, oignons, citron.

Chako et son épouse préparent, de leur côté, des beignets de poissons que nous dégustons avec de la bière debout dans la cuisine. La dame nous invite ensuite à nous servir au buffet qu'elle a dressé sur son plan de travail. Il y a :

la fameuse salade d'avocat
du manioc avec de la sauce verte pimentée
du poulet
du poisson
du riz
des légumes
des pooris (pain indien frit)

Une fois servis, nous passons à la salle à manger. Nos hôtes goûtent à la salade d'avocats et semblent la trouver délicieuse. En dessert, nous avons une clémentine. J'offre le reste de mes bijoux, une trousse de maquillage avec des pinceaux à notre hôtesse et elle est ravie.